Le delta de l'Orénoque


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LE DELTA DE L'ORENOQUE
Vue d'ensemble

 

LES INDIENS WARAOS
Les indiens

Les pirogues

L'habitat

un peuple nomade


 

LES VILLES DU DELTA
Tucupita

Pedernales

 

  LE DELTA DE L'ORENOQUE

Vue d'ensemble

Le delta de l'Orénoque, resté longtemps méconnu, est en passe de devenir l'une des principales destinations touristiques au Venezuela. Il couvre une superficie approximativement égale à 75% de la surface de la Belgique. Sur ce territoire couvert de forêt vierge se croisent plus de 300 canaux, formant un véritable labyrinthe fluvial. En bordure de ces canaux vivent plus de 20 000 indiens Waraos, regroupés en petits villages ou dispersés au hasard des canaux. Le touriste étranger ne pourra que s'émerveiller de cette nature exubérante, de cette faune variée et riche en couleur, et de la gentillesse et de l'hospitalité des waraos. Les tours proposés dans cette région sont en majorité des tours aventure, avec couchage en hamacs sous des toits de palme au plancher surélevé. Les balades en pirogues sur les canaux du delta sont inoubliables ! Un minimum de 3 jours est conseillé pour découvrir cet univers.

     

Si vous faites le choix de visiter cette partie du Venezuela, vous en ramènerez probablement des souvenirs qui compteront parmi les plus marquant de votre voyage, que ce soit au niveau du mode de vie des indiens, ou des spectacles féeriques d'une nature fantastique, en pleine évolution, faites de palmes de toutes natures, de palétuviers, de grands arbres tels que le balsa aux majestueuses racines. Les cris des perroquets et les hurlements des signes hurleurs seront votre lot quotidien et vous accompagneront durant tout votre circuit. Ici comme dans beaucoup d'endroit au Venezuela, il est préférable de passer par un tour operator sérieux, apte à vous faire partager son univers dans de bonnes conditions.

           

Le delta peut être divisé en 3 parties, au fur et à mesure que l'on se rapproche de la mer. La première partie est formée de terres consolidées mais encore marécageuses, où la forêt reste pauvre, avec de grandes plaines utilisées pour l'élevage du bétail. Elle est infestée de moustiques et n'est généralement pas au programme des excursions touristiques. La seconde partie, le tiers du delta, est couverte de forêt. On y trouve de nombreux palmiers, la nature y est exubérante. La troisième partie, la plus proche de la mer, est recouverte en majorité de palétuviers. Les indiens y vivent sur pilotis, au milieu des lagunes. La région la plus intéressante au niveau touristique se situe à la limite de ces deux dernières zones. Vous y trouverez la végétation la plus fournie et la plus riche en espèces, et y serez peu ennuyés par les moustiques, inaptes  se reproduire dans les eaux saumâtres. Et pour ceux qui iront jusqu'à la mer, un coucher de soleil dans la lagune de Cocuina peuplée d'ibis écarlates et de flamands roses aura un goût de paradis. 

 

 

LES INDIENS WARAOS

Les indiens

Les indiens du delta de l'Orénoque sont connus sous le nom de Waraos. Cette nation indienne était constituée encore au début du siècle de 5 ou 6 tribus. Si certaines différences de langue et de type persistent encore suivant la région du delta que l'on visite, le nom de Waraos est desormais appliqué à l'ensemble des clans. Les indiens vivants prêt de l'embouchure de Mariusa, sur le golfe de Paria, ont un physique très particulier : leur visage est taillé au couteau. Leur langage conserve des tournures et un vocabulaire que ne comprennent par toujours les indiens venus de l'intérieur du delta. En fonction des variantes que l'on peut noter dans la langue Warao, 5 régions peuvent encore se distinguer. D'autre part, le travail, les ressources t le mode de vie varient suivant le milieu. Les indiens de la côte vivent de la pêche et de l'exploitation du palétuvier, ceux de l'intérieur de la chasse et de l'exploitation du cœur de palmier.

     

L'indien Warao est tranquille par nature, et élimine automatiquement toute complication mentale. Le concept d'année solaire, avec sa division en mois et semaines, et récent pour lui et ne touche que les populations en contact avec la civilisation créole. L'année est marquée par la saison des basses et hautes marées, conséquence directe de la saison des pluies et de la saison sèche. Les journées sont rythmées par la marée montante ou descendante, qui peuvent se faire sentir à plus de 150 km de la mer, avec des différences de niveau de plus d'un mètre cinquante. 

Les pirogues

L'éthnie Warao est aujourd'hui plus que jamais en confrontation avec le monde civilisé, à un carrefour important de son évolution. Warao signifie en langue indienne "le maître de la pirogue". Ce terme est très largement justifié, comme vous pourrez vous en rendre compte si vous décidez de pénétrer dans les canaux. Leur pagaie en bois brasse l'eau d'une manière régulière, sans une éclaboussure, dans le silence le plus complet. La pirogue glisse sur l'eau, tourne sans aucun effort apparent ni changement de rythme, fait marche arrière pour sortir des frondaisons. Très basses sur l'eau, petite et d'apparence instable, ces pirogues en mauvais bois ont une durée de vie assez courte, de l'ordre de 5 à 10 années. Elles sont par contre totalement adaptées au milieu dans lequel elles sont destinées à évoluer. Fines, elles se faufilent dans les canaux les plus encombrés et les plus étroits et, si elles prennent régulièrement l'eau, elles ne chavirent pas. Il n'y a pas de plaisir plus grand pour le touriste en soif d'aventure que d'évoluer dans ces petites embarcations au milieu d'une nature exubérante. Les oiseaux parmi les plus grands, du magnifique aras à l'aigle pêcheur, se laisseront approcher, observer et photographier.

  

L'habitat

La famille Warao vit sous des toits de palmes en bois. Ces constructions sans mur restent ouvertes sur l'extérieur. Leur toit en palme de temiche leur assure une étanchéité de quelques années. Elles sont surélevées de plus de un mètre pour échapper à l'humidité et à la marée montante. Toute la famille vit sous le même toit. Le régime étant matriarcale, l'homme vient habiter chez sa femme et s'installe chez ses beaux-parents. La famille se réserve alors un coin du techo de palma. Il n'est pas rare de rencontrer ainsi  plus de vingt personnes vivant sous un toit d'une cinquantaine de mètres carrés. Dans la journée, une partie des hamacs reposent sur des traverses pour ne pas gêner le passage. A la nuit venue, on les réinstalle, parfois sur plusieurs niveaux, les hamacs des enfants pouvant se superposer ou se croiser. Quand la situation devient vraiment inconfortable, l'une des nouvelles familles construit son propre techo de palme, en général dans le voisinage. L'entretien des techo de palmas laisse à désirer. Les troncs du palmier manaca, qui forment le plancher, pourrissent régulièrement et ne sont pas remplacés. De même, des gouttières apparaissent peu à peu dans la toiture.

        

Un peuple nomade

La nature nomade des Waraos explique cette insouciance vis à vis de leur foyer. Quand la maison est vraiment détériorée, il est temps pour eux de déménager. Ce mode de vie permet de ne pas épuiser toutes les ressources d'un même endroit. Depuis quelques dizaines d'années, les familles deviennent plus sédentaires. Des petits villages sont créés, souvent sous l'impulsion du gouvernement qui cherche à regrouper ces vénézuéliens d'une autre époque. La sédentarisation s'accommode mal avec les habitudes ancestrales du peuple Warao. Les ressources locales s'épuisent, entraînant une malnutrition. L'habitat se détériore, les déchets s'accumulent, les conditions d'hygiène deviennent plus mauvaises, et la maladie frappe, tuant 50% des enfants avant l'age de 2 ans. La créolisation devient alors l'unique solution, au détriment d'une ou deux générations. De nombreuses familles arrivent toutefois à échapper à cette évolution et trouvent un compromis qui respecte leur traditions. Bien qu'isolées dans les canaux, elles sont en contact avec la civilisation, et s'accommode des avantages que celle-ci peut leur apporter. Le travail, l'artisanat, la vente de produits de culture, le commerce d'animaux exotiques, la coupe de bois précieux ou de palétuviers, l'exploitation du cœur de palmier, la vente de la chasse ou de la pêche sont les principales activités qui leur permettront peut-être un jour d'acheter un moteur pour la pirogue, rêve de tout Warao.

  

 

Si vous pénétrez dans les canaux, vous serez subjugué par cette insouciance de l'indien Warao, sa simplicité, cette vie où seul l'instant présent compte. Vos valeurs seront balayées par un mode de vie totalement différent, voir opposé, à ce que vous avez toujours appris.

 

LES VILLES DU DELTA

Tucupita

Capitale du delta, Tucupita est une petite ville d'environ 40 000 habitants, à la jonction entre route et canaux. Ville commerçante, elle est le lieu de ravitaillement des populations du delta, ce qui lui confère une identité particulière. L'activité se concentre sur le port, la place centrale entourée de ses rues commerçantes et le marché en fin de semaine.

Pedernales

Pedernales est situé en bordure du golfe de Paria et n'est accessible que par mer ou par air. Ville née de l'exploitation pétrolière, elle sert de point de ravitaillement, d'aide médicale et d'entrée dans le delta. De rapides bateaux, les lanchas, relient chaque matin Tucupita et Pedernales.